Tourisme Saint-Véran, le village ultime
Perchée à 2 040 mètres, la commune de Saint-Véran est la plus haute d’Europe. Ses maisons témoignent d’une vie agricole en altitude.
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Saint-Véran, accroché sur une pente raide du Queyras, se parcourt à piedvia une route en lacets. Un temple protestant a pris place dans la partie basse, tandis que l’église catholique, la mairie et l’école sont groupées à plus de deux mille mètres d’altitude. Ce qui lui vaut le titre de « plus haute commune d’Europe ». Une exception qui attire de nombreux visiteurs, randonneurs et skieurs. Le haut des pistes offre des vues panoramiques sur les pics environnants, dont celui du Mont Viso (3 841 m). Le tourisme a repeuplé le village qui se désertifiait. Aujourd’hui, les éleveurs ovins n’y sont plus que trois à vaillamment faire les foins sur des parcelles pentues truffées de marmottes. Ils rentrent des milliers de bottes qui nourrissent les agneaux des Alpes et leurs mères.
Visiteurs, randonneurs, skieurs
Les familles d’agriculteurs ont façonné les huit villages des vallées reculées du Queyras. Elles avaient coutume de dire qu’une année c’était neuf mois d’hiver et trois mois d’enfer. Durant la longue période enneigée, les hommes et les bêtes cohabitaient à l’abri de la pièce principale. On s’y tenait chaud. Les enfants étudiaient avec un précepteur que louait le village. Leurs aînés fabriquaient des meubles, sculptaient le bois et filaient la laine. Dès le mois de juin, les jardins, la culture du seigle et plus particulièrement les foins accaparaient tout le monde. Pour en rentrer en grande quantité, on a construit des maisons immenses qui signent l’identité de la commune.
Elles se dénomment « fustes », sont en pierres et en sombres bardeaux de mélèze. La partie supérieure dispose d’une terrasse tournée vers le sud où l’on faisait sécher les précieuses gerbes. Juste derrière se trouve un très grand volume de stockage. Restaurées, ces demeures sont avenantes l’été, avec leurs extérieurs fleuris de géraniums, et semblent indestructibles l’hiver, même chargées de neige. Une trentaine de façades ont un cadran solaire. Les plus anciens d’entre eux ont été peints au XIXe siècle par l’Italien Giovanni Francesco Zarbula. Ce Piémontais vendait ses services aux Queyrassins. L’Italie est à deux pas. D’autres de ses compatriotes, dont des bergers, passaient les cols Blanchet ou Agnel pour être embauchés par leurs voisins français. Alexie Valois
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